L'héraldique, ou l'art de décrire les blasons, est une science fort complexe. Des ouvrages épais lui sont consacrés. Notre but est de présenter de manière simple quelques bases d'héraldique.

La principale source bibliographique que nous avons utilisé est l'encyclopédie médiévale de Viollet-Le-Duc.

Les termes héraldiques sont écrit en gras la première fois qu'ils apparaissent dans le texte. Le mot couleur a en héraldique une signification différente de celle qu'il a en français moderne. Par souci de clarté, nous le ferons donc apparaître en italique lorsque nous l'employons dans le sens héraldique.

1. Les éléments constitutifs d'un blason

2. Les émaux
2.1 Les métaux
2.2 Les couleurs
2.3 Les fourrure
2.4 Règle syntaxique

3. Les champs
3.1 Les partitions de base
3.2 Partitions simples issues des partitions de base
3.3 Blasons tiercés
3.4 Quelques exemples supplémentaires

1. Les éléments constitutifs d'un blason.

Les blasons sont constituées de trois éléments :

• L'arrière plan , appelé champ.
• Les motifs dessinés en avant plan, appelés figures.
• Les couleurs du champ et des figures, appelés émaux.

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2. Les émaux

Il existe trois types d'émaux : les métaux, les couleurs, et les fourrures (également appelées pannes).

2.1 Les métaux

Il y a deux métaux. A chaque métal correspond une couleur :

• L'or, qui est en fait la couleur jaune.
• L'argent, qui est la couleur blanche.

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2.2 Les couleurs

Il y a cinq couleurs héraldiques. De même, à chacune d'entre elles correspond une couleur dans notre langue moderne :

• Gueules, qui correspond à la couleur rouge.
• Sinople, qui est la couleur verte.
• Azur, qui est la couleur bleu.
• Sable, qui est le noir.
• Pourpre, qui est un rouge violet.

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2.3 Les fourrures

Il existe deux types de fourrures : l'hermine et le vair. Ce nombre passe à quatre en comptant la contre-hermine et le contre-vair.

Contrairement aux métaux et aux couleurs, les fourrures ne correspondent pas à des couleurs ,mais à des motifs.

L'hermine est très connue aujourd'hui car elle est présente sur le drapeau breton ! Elle est constituée de mouchetures sables sur champ argent . C'est à dire de figures noires sur fond blanc :

La contre hermine est constituée des mêmes motifs mais avec des couleurs inversées : mouchetures argent sur champ sable.

 

Le dessin ci contre représente le vair : Celui-ci est constitué d'argent et d'azur.

Contrairement à la contre-hermine, c'est le motif et non les couleurs qui changent dans le contre-vair :

Il existe aussi une cinquième fourrure, le vair appointé ou vair en pal :

 

Sur certains blasons, les fourrures n'ont pas les couleurs indiquées précédemment. On les dit alors herminé ou vairé de tel et tel émaux.

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2.4 Règle syntaxique

Lorsqu'on cite un émail dans une description, on le précède toujours du préfixe de ou d'.

Par exemple, on ne dit pas "gueules" mais "de gueules".

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3. Les champs

Le champ peut être uni, dans ce cas il est appelé champ simple. Mais il peut être aussi divisé en plusieurs parties, dans ce cas il est appelé champ composé. Chaque partie est appelée quartier ou pièce.

La partition d'un champ peut être assez complexe. Nous nous limiterons ici à présenter les partitions de bases, les partitions issues de celles-ci, ainsi que quelques autres partitions à titre d'exemples.

Afin de comprendre les descriptions, il est utile de rappeler qu'en vieux français, gauche se dit senestre et droite se dit dextre.

 

Comment décrire un blason partitioné :

• Si le blason comporte au plus quatre quartiers, on décrit la partition, puis les émaux de chaque quartier, en allant de la gauche vers la droite et du haut vers le bas (comme si on lisait un texte).
• Si le blason comporte plus de quatre quartiers, on énonce la partition, puis on décrit chaque quartier comme si c'était un blason unique en utilisant la syntaxe suivante : "Type de partition", au premier de "description du premier quartier", au deuxième de ....

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3.1 Les partitions de bases

 

Le partage vertical en deux parties égales est appelé le parti :	"D'or parti de sable"
Le partage horizontal est appelé coupé :	"De sinople coupé d'argent"
Le partage en diagonale de la gauche vers la droite s'appelle le tranché :	"De gueules tranché d'azur"
Le partage en diagonale de droite vers la gauche s'appelle le taillé :	"De gueules taillé d'argent"

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3.2 Partitions simples issues des partitions de bases

 

Un champ parti et coupé est dit ecartelé. Un ecartelé comporte quatre, six, huit ou plus quartiers. Pour décrire un écartelé, on compte le nombre de coupures verticales (parti) et horizontales (coupé) : on le dira parti de tant et coupé de tant.
Un champ taillé et tranché est dit ecartelé en sautoir.
Un champ parti, coupé, taillé et tranché est dit gironné. Pour décrire un gironné, on le dira gironné de tant de pièces. Si le gironné comporte huit pièces, on ne précise pas le nombre de pièces.

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3.3 Blasons tiercés

Un champ divisés en trois parties portant trois émaux différents est dit tiercé.

Voici quelques exemples de tiercés :

Le tiercé en chevron : "Tiercé en chevron d'argent, d'azur et de sable"	Le tiercé en pal : "Tiercé en pal de sable, d'argent et de sinople"
Le tiercé en fasce : "Tiercé en fasce d'argent, de gueules et d'azur"	Le tiercé en bande : "Tiercé en bande de sable, de gueules et d'or"
Le tiercé en barre : "Tiercé en barre d'argent, de sinople et de gueules"	Le tiercé en mantel ou en pointe : "Tiercé en pointe de gueules, d'azur et d'argent"
Le tiercé en pairle : "Tiercé en pairle d'azur, de sable et de gueules"	Le tiercé en écusson : "Tiercé en écusson de sable, d'argent et d'or "

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3.4 Quelques exemples supplémentaires

 

L'adextré : "D'argent adextré d'azur"	Le sénestré : "De gueules sénestré d'azur"
L'embrassé : "D'argent embrassé à dextre de gueules" . Il existe de même l'embrassé à senestre	Le chappé : "De sinople chappé d'argent"
Le chaussé : "De gueules chaussé d'or"	Retour au Sommaire